Ermira Qerimi Kondo
La langue arbëreshë: Un trésor en danger, un héritage à préserver.
Une sensibilisation, l’alerte imminente lancée par mon confrère journaliste d’Albanie Artur Nura à son cycle «Les réalités Italo-Albanaise».
Autrement deux peuples partageant la seule mer.
Nous marchons vers la nouveauté et une de nos obligations et de préserver héritage et la mémoire, les éléments incontournable de la construction d’identité humaine, donc sans racine une arbre aurait l’impossibilité à fleurir et couronné son ombre sous le soleil.
Donc, la langue des Arbëreshë en Italie est une variante de l’albanais ancien, appelée arbëresh.
Elle est parlée par les communautés albanaises installées dans le sud de l’Italie depuis le XVe siècle, principalement en Calabre, Sicile, Basilicate, Molise, et Pouilles.
Ces populations sont les descendants des réfugiés albanais qui ont fui l’Empire ottoman, notamment après la mort de Skanderbeg en 1468.
Caractéristiques principales de cette langue à rappeler:
– Son origine: Issue du dialecte tosk en générale, mais aussi porteuse des notions de gheghe, et qu’a su conserver des éléments archaïques que l’albanais standard (basé à Tirana) a perdu.
– Ses influences: Fortement influencée par l’italien et les dialectes locaux, mais elle conserve une grammaire et une phonétique proches de l’albanais médiéval.
– Son écriture: Traditionnellement transmise à l’oral, l’arbëresh utilise aujourd’hui l’alphabet latin.
– Sa religion et sa culture: Les Arbëreshë ont aussi conservé des rites byzantins épirotes-catholiques, qui influencent leur vocabulaire religieux.
La langue arbëresh est reconnu comme langue minoritaire protégée par la loi italienne (loi 482/1999).
Elle est enseignée dans certaines écoles et promue par des associations culturelles, mais elle est en danger de disparition, car les jeunes générations l’utilisent de moins en moins.
Dans cette émission, c’est une demande en urgence, par les représentants de cette communauté, pour changer cette loi, face aux besoin de préservation cette héritage précieuse de notre civilisation, de notre histoire, d’une communauté qui reflète la protection de notre civilisation face les hardies barbares ottoman sous le légendaires vivante Scanderbeg.
Donc, l’arbëreshë, langue parlée par la communauté albanaise en Italie, est un témoin précieux d’une histoire millénaire, marquée par l’exil des Albanais après la chute de l’Empire byzantin et les invasions ottomanes.
Aujourd’hui, cette langue est en danger de disparition, victime des dynamiques modernes et de l’assimilation culturelle.
Cependant, elle demeure une langue vivante, porteuse de mémoire, de traditions et de l’esprit indomptable du peuple albanais.
Cet article, inspiré par l’emission du journaliste albanais Artur Nura, explore les origines de la langue arbëreshë, ses caractéristiques uniques, la richesse de sa culture, et les défis qu’elle affronte aujourd’hui.
1. Origines et évolution de la langue arbëreshë:
Les Albanais qui se sont installés en Italie, principalement dans le sud de la péninsule, à partir du XVe siècle, ont préservé la langue et de nombreuses coutumes traditionnelles.
Ces exilés, souvent des paysans et des intellectuels fuyant les invasions ottomanes, ont constitué des communautés où l’arbëreshë est restée la langue quotidienne.
Le terme “arbëreshë” fait référence non seulement à la langue mais aussi à cette communauté exilée, unis par leur appartenance à un même héritage culturel et linguistique.
L’arbëreshë, bien que différente de l’albanais standard moderne, conserve de nombreuses caractéristiques aussi du dialecte guègue, qui était parlé en Albanie au Moyen Âge.
Le maintien de la langue au fil des siècles est une forme de résistance culturelle face à l’assimilation, un moyen de garder vivantes les racines d’un peuple déraciné.
2. La langue arbëreshë dans la culture – Musique, légendes et poésie:
– Poèmes épiques et lyriques:
La tradition poétique arbëreshë est riche et se distingue par sa capacité à capturer des récits héroïques et des émotions profondes.
Par exemple, la ballade de Doruntina raconte l’histoire tragique d’une jeune fille qui, après la mort de son frère, est guidée par son esprit, soulignant à la fois le deuil et la foi.
Ces poèmes font écho à la grandeur du passé historique, tout en exprimant des valeurs universelles de l’amour, de l’honneur et de la fidélité.
– Musique et instruments traditionnels:
Les instruments comme la zampogna (cornemuse), la ciaramella (petit hautbois) et le tambourin continuent de jouer un rôle essentiel dans la préservation de la culture arbëreshë. Lors des fêtes et célébrations, ces instruments résonnent, et les chants populaires, souvent transmis oralement, chantent les récits d’exil, de guerre et de fierté nationale. Ces morceaux de musique, comme les chansons de Milosao, transmettent non seulement l’histoire mais aussi l’identité vivante de cette communauté.
3. Figures historiques et intellectuelles clés: Kamarda, De Rada et la mémoire de Skanderbeg
Les intellectuels et chercheurs tels que Giuseppe Kamarda et Alessandro De Rada ont joué un rôle crucial dans la préservation et la documentation de la langue et de la culture arbëreshë.
– Giuseppe Kamarda: Kamarda, linguiste et poète arbëreshë, a été un pionnier dans l’étude et la sauvegarde des dialectes arbëreshë.
Ses recherches ont permis de documenter des éléments de la langue en voie de disparition et ont contribué à la création d’un corpus linguistique essentiel pour les générations futures.
Son travail est une véritable fondation pour l’étude des communautés arbëreshë en Italie.
– Alessandro De Rada: Poète et écrivain d’origine arbëreshë, De Rada est considéré comme une figure majeure de la renaissance littéraire albanaise.
Il a largement contribué à la littérature albanaise en écrivant des poèmes et des récits qui célèbrent l’histoire, les héros nationaux, et les luttes des Albanais pour leur indépendance.
Son œuvre, tout en étant une expression de l’âme arbëreshë, a eu une influence considérable sur la culture albanaise moderne.
Ces figures, ainsi que d’autres chercheurs comme Francesco Scaramuzzo, ont non seulement préservé la langue mais ont également joué un rôle fondamental dans la construction de l’identité arbëreshë en tant que pilier de la culture albanaise.
– La figure de Skanderbeg: L’héritage de Skanderbeg, héros national de l’Albanie, est fondamental pour les Arbëreshë.
En tant que symbole de la résistance contre l’Empire Ottoman, Skanderbeg incarne l’esprit indomptable du peuple albanais.
Pour les Arbëreshë, il est un modèle de fierté et d’héroïsme, un exemple à suivre dans les luttes contemporaines pour la préservation de la culture et de la langue.
4. Les femmes arbëreshë: Gardiennes de l’identité et de la culture.
Les femmes arbëreshë ont joué un rôle central dans la préservation de la langue et de la culture.
Non seulement elles ont transmis la langue à travers les générations, mais elles ont également été les gardiennes des traditions, des recettes culinaires et des savoir-faire artisanaux.
Dans les chants et les légendes, les femmes sont souvent représentées comme des symboles de la sagesse et de la résistance.
Les recettes culinaires c’est une préservation aussi, faite par cette femme hors de commun comme, les petullat (beignets de Pâques), les mëlçia me qepë (foie aux oignons) et la bukë e përvëluar (pain grillé à l’ancienne) sont des exemples de recettes traditionnelles, transmises de mère en fille, qui témoignent du lien entre la culture et la cuisine.
Ces recettes ne sont pas seulement des éléments de la gastronomie, mais des symboles de la persistance de la culture dans l’exil.
5. Combat des Arbëreshë: Sauver la langue et la culture
Depuis des siècles, les Arbëreshë mènent un combat de résistance.
Ce n’est pas uniquement un combat pour préserver une langue, mais un combat pour la dignité, l’autodétermination et la fierté culturelle.
Aujourd’hui, face aux défis de l’assimilation et de l’extinction de la langue, ce combat se poursuit dans de nombreux domaines comme, dans l’éducation, la culture, la politique, et les initiatives communautaires.
De nombreuses associations arbëreshë ont été créées pour soutenir l’enseignement de la langue, promouvoir les traditions et organiser des événements culturels.
«La Società di Cultura e Ricerca Storica degli Arbëreshë» en est un exemple important, jouant un rôle clé dans la promotion de la langue et des traditions à travers des conférences, des publications et des projets éducatifs.
La langue arbëreshë est aujourd’hui protégée par la loi en Italie, mais sa transmission aux nouvelles générations reste un défi majeur.
Il est impératif que les jeunes générations s’engagent activement à apprendre et à parler cette langue.
Des efforts doivent être faits pour encourager la recherche académique et pour promouvoir des programmes de sensibilisation qui mettent en avant l’importance de la langue dans la construction de l’identité culturelle.
6. Réveiller la mémoire: Une action collective pour la préservation.
Il est impératif que les générations actuelles prennent conscience de l’importance de préserver l’arbëreshë, non seulement en tant que langue, mais aussi comme un vecteur de l’histoire, de la culture et de l’identité.
Il est essentiel de soutenir des initiatives éducatives, culturelles et linguistiques qui encouragent les jeunes à parler et à apprendre l’arbëreshë, tout en renforçant les liens avec les racines historiques de la communauté.
Les communautés arbëreshë doivent continuer à se mobiliser pour protéger leur patrimoine culturel, en engageant les institutions, les chercheurs et les citoyens dans des actions concrètes pour sauver cette langue unique.
Il est également crucial d’intégrer ces efforts dans un cadre plus large de préservation des langues en danger à l’échelle mondiale.
Conclusion: Un héritage à protéger Roberta Metsola Ursula von der Leyen Council of Europe Commissioner for Human Rights European Commission European Parliament UNESCO UNESCO Chair in Economics of Culture and Heritage United Nations Reporters Without Borders (RSF) European Roma Institute for Arts and Culture undefined Task Force Culture Language Association of European Border Regions
La langue arbëreshë est bien plus qu’un simple moyen de communication: elle est le cœur battant d’une culture en exil, un pont entre le passé et l’avenir.
En protégeant cette langue, nous préservons un héritage vivant, porteur de mémoire et de valeurs.
Les chants, les poèmes, les recettes et les légendes continuent de nourrir l’identité arbëreshë, et il est de notre responsabilité de les transmettre aux générations futures.
Il est temps de réveiller la mémoire collective, de défendre cette langue et de lui donner l’espace qu’elle mérite pour prospérer à l’avenir.